Nommé à la tête de Polouest par le Comité directeur de l’Association Sécurité dans l’Ouest lausannois et entré en fonction le 1er juin dernier, faites connaissance avec Stefan Bérard.
INTERVIEW
Monsieur le Commandant : quelle peut être la motivation qui conduit un avocat à briguer le poste exposé de commandant de la police de l’Ouest ?
Cela vient d’une vocation pour la sécurité publique que je nourris depuis environ une vingtaine d’années et qui s’exprimait ponctuellement au travers de ma carrière militaire de milice. Mais, malgré toute la satisfaction que m’apportait la profession d’avocat, je souhaitais davantage m’engager au profit de la population et l’opportunité de conduire la police du district, dans lequel j’habite, s’est présentée.
Quel a été votre premier message pour vos employées et employés et pour vos partenaires des Communes ?
Je souhaite que nous disposions d’une police qui réponde aux besoins de son district. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire que je puisse compter sur l’appui du premier facteur qui conduit au succès de toute organisation, à savoir les femmes et les hommes qui la compose. L’humain est au centre de mes préoccupations.
Vous êtes vous-même citoyen chavannois : que pensez-vous de la sécurité de notre ville ?
De manière générale, nous avons la chance de vivre dans un pays qui dispose d’une situation sécuritaire très favorable et Chavannes en profite également. Cette conjoncture est notamment le fruit d’un travail de proximité réalisé par notre police.
A ce sujet, quel message adressez-vous aux parents sur la sécurité de leurs enfants ?
L’infrastructure offerte aux familles à Chavannes est optimale. La POL y participe sur les aspects sécuritaires et de prévention comme lors de la rentrée scolaire ou par la présence des policiers en classe afin de sensibiliser nos enfants à diverses problématiques. D’une manière générale, nos enfants grandissent en sécurité sur le district.
BIO
Agé de 40 ans, marié et père de 2 enfants, domicilié dans le district de l’Ouest lausannois depuis de nombreuses années, M. Bérard possède un parcours professionnel accompli, consécutif à une formation très complète issue des milieux pratiques et académiques.
Titulaire d’un Certificat fédéral de capacité d’électronicien, il devient sous-officier, puis officier dans les troupes blindées. Il travaille dans le terrain avec les formations débarquées des grenadiers de chars, puis il poursuit ses activités professionnelles militaires auprès des troupes sanitaires à Moudon. Il y développe des compétences de facilitateur et d’intermédiaire entre autorités militaires et partenaires extérieurs à l’armée.
Parallèlement, il prépare un baccalauréat universitaire en droit (Bachelor). Après avoir quitté l’armée, il se donne les moyens de compléter ses études par une maîtrise dans le domaine du droit pénal (Master en magistrature) auprès de l’École des sciences criminelles de Lausanne, qu’il obtient avec la mention magna cum laude.
Il poursuit sa carrière par un stage au Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes à Berne, puis, comme juriste et collaborateur scientifique à l’Université de Fribourg. Il y œuvre au sein d’une équipe pluridisciplinaire dans le cadre du projet national de recherche 67 sur la « fin de vie dans les prisons suisses ». Après quatre ans et l’accomplissement de la formation d’officier EMG à Kriens, il poursuit ses activités militaires de milice dans l’état-major de la brigade mécanisée 1, où il restera 6 ans.
Ayant parachevé ses études par un brevet d'avocat, il rejoint un cabinet-conseil lausannois en tant qu'avocat indépendant. En marge de ses activités professionnelles, il commande le bataillon mécanisé 18 en tant qu’officier de milice.
Propos recueillis par Yves Leyvraz
Comments